myrrha davashän ❝ Then, there ahead of me, Stood two women, Straight and strong. One was a Siren, The other, a Muse. ❞ Surnom.s la diva, mademoiselle, chrystal - le dernier fait référence aux fleurs de chrystalis, l'ancienne diva en est à l'origine. Âge vingt-six ans Origine & Race glacieron & humaine Signe de la Destinée le bourgeon Résidence un pied-à-terre à glacieron, mais sa vie d'artiste est faite d'itinérance, elle considère que partout et nulle part peut offrir un foyer - aussi éphémère soit-il. Don & magie l'enkeliääni, sa maîtrise est excellente. elle est née en étant douée & c'est ce qui l'a mené vers la vie de Diva dès son plus jeune âge. Ancre un anneau orné, une boucle discrète dans sa composition - mais brillante et finement ouvragée quand on s'y penche - qu'elle porte à l'oreille gauche. Profession Diva |
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Caractère & traits principaux intelligente ☆ sensible ☆ lucide ☆ colérique ☆ capricieuse ☆ jalouse ☆ manipulatrice mais pas machiavélique ☆ bonne comédienne ☆ très ouverte ☆ facilement approchable - du moins en apparence ☆ empathique ☆ têtue ☆ instruite & cultivée ☆ digne ☆ peut se montrer acerbe sous la pression, voire clairement insultante ☆
myrrha est double. divisée en deux aspects de son monde - de sa personnalité - exacerbés par ce mode de vie atypique qui est le sien. elle a appris dès son plus jeune âge à évoluer face à un public et à laisser de côté toute forme de timidité. ainsi est-elle devenue une femme du monde, si l'on peut appeler ça comme ça. elle sait faire la conversation, elle sourit au public, parle d'une voix claire. et si son personnage de scène est en grande partie fait pour s'inclure dans une idée de perfection, elle n'en reste pas moins une diva et ces dernières années, les caprices sont devenus monnaie courante. il serait bien mal avisé à quiconque de son entourage rapproché de s'en plaindre.
et puis, tout lui est pardonné dès lors qu'elle ouvre la bouche pour chanter. sa voix est devenue célèbre de par le monde, et elle possède une cohorte de fans dans chaque contrée. fan qui l'admire tout autant pour son talent que pour le fait qu'elle sache se rendre à la fois si accessible et si lointaine.
mais le spectacle terminé, il y a la rançon de la gloire et la colère accumulée en braises étouffées par un ennui sans fin. si elle avait plus de courage peut-être que... mais non. elle reste là, muse du monde, incapable de prendre de vraies décisions par elle-même. incapable de faire un pas dehors sans qu'une foule ne l'accompagne, incapable d'exister sans tout un cérémonial insupportable, en voyant sa vie lui échapper inlassablement. et avec tout ça, elle se doit de continuer à sourire et à prétendre que tout va bien, que tout est merveilleux. parader dehors, soupirer dedans. pleurer parfois, mais pas trop souvent. son ego l'en empêche.
alors elle soupire, soupire et soupire encore, exhale son ennui, son impatience, elle rêve qu'on lui rende sa vie tout en sachant que ça n'arrivera jamais. et puis que ferait-elle là dehors, seule ? alors que depuis toujours la vie est simple pour elle, si simple. elle angoisse et espère tout à la fois.
myrrha est double, remplie de contradictions, de doutes, d'espoirs insensés, de colère et de joie. d'une musique qui résonne en communion avec le cœur du monde. et c'est parce qu'elle est si riche d'émotions, que la mélopée de son propre cœur touche tant les gens.
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un flocon se pose sur la fenêtre, elle est distraite. « myrrha ? as-tu entendu ce que j'ai dit ? »
sa tête se tourne et elle rougit, s'excuse puis recommence à écouter sagement. elle fait ce que l'on attend d'elle avec grand soin, c'est une enfant - sage. elle a sept ans. tout ce qui l'intéresse c'est de faire plaisir, de faire bien, de faire mieux. on lui dit qu'elle est spéciale, qu'elle est unique - « tu es douée myrrha, c'est un don. il faut en prendre grand soin, et être reconnaissante pour que que la vie t'offre. »
sa candeur est immense à cette heure de sa vie. elle ne comprend pas tout - mais elle comprend déjà assez pour savoir que sa vie sera particulière, différente. elle a huit ans et dans quelques heures, la classe sera terminée pour tout le monde, sauf pour elle. il lui faudra encore travailler prononciation et verbiage ancien pendant une, deux, peut-être trois heures. certains de ses petits camarades la regardent, désolés. ils sortent, elle reste. et dans l'encadrement de la porte elle peut voir apparaître la silhouette impeccable de la Diva.
elle va lui poser un question, dont elle connaît déjà la réponse, puisqu'elle l'a déjà posé : « pourquoi est-ce que je ne peux pas sortir jouer pour une fois ?
— parce que tu dois t'exercer ma petite fleur. »
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du sang coule, de sa narine à son menton. il dévale sa mâchoire et tombe lentement au sol, en gouttelette carmin, une à une. elle s'est battu, pour la troisième fois cette semaine. elle grelotte à cause du froid et de sa colère. ses joues sont rouges, ses cheveux en bataille. elle a douze ans et la rage gronde en elle. l'incompréhension aussi. enkeliääni par-ci, enkeliääni par-là ! ça n'arrête jamais...
elle crache le sang qui a coulé dans sa bouche, le garçon se relève. il pleure. pas elle. on va la punir, mais pas assez. parce qu'il ne faudrait pas qu'elle manque de cours, il ne faudrait pas que quoi que ce soit interfère dans sa formation. il l'insulte, elle n'écoute pas. c'est la troisième fois cette semaine que des gens l'insultent sans raison. elle le sent, on l'isole. et elle ne peut rien y faire. les autres ne l'aiment pas, plus d'amis, définitivement. trop d'intérêt, elle n'en veux plus.
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un soupir s'échappe d'entre ses lèvres délicatement ourlées. elle est jolie ; elle était déjà jolie avant mais plus comme peut l'être une enfant. elle est belle en vérité, tout chez elle tend à se magnifier. myrrha a eu dix-sept ans la semaine dernière. et elle s'ennuie. dans le véhicule qui l'emmène à sa prochaine représentation, le temps s'étire en longueur, elle est impatiente. en entrant dans la ville, elle ouvrira ses yeux et son sourire, pour tous. elle les aime, tout ces regards, toute cette admiration, toute cette douceur et cette joie dont on l'abreuve depuis quelques années déjà.
elle se souvient des heures passées enfermées dans la salle de classe alors que la carriole soubresaute, des heures à répéter les mêmes mots, les mêmes sons, les mêmes mélopées, les mêmes hymnos. elle comprend un peu mieux aujourd'hui pourquoi elle a tant travaillé.
la jeune fille baille, puis fini par s'endormir. quelqu'un lui pose une couverture dessus.
en face, la Diva sur le déclin l'observe, elle sait qu'elle devra bientôt céder la place. son amertume prend de l'ampleur en parallèle de la popularité grandissante de la jeune fille. elle est plus douée. elle a à peine dix-sept ans et pourtant, sa maîtrise des hymnos est déjà presque au même niveau que la sienne. l'amertume est si grande. elle passe une main sur le visage endormie de myrrha. elle la déteste et ne peut pourtant se résoudre à cesser de l'admirer.
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l'ovation, les larmes dans tout ces yeux, ces milles yeux posés sur elle alors qu'elle finit de chanter. les éloges se ressemblent mais elles sont toujours sincères. des mains se tendent dans sa direction, elle en sert quelques unes, apprécie la douceur des compliments.
puis le rideau se ferme. et la cage avec. la jolie cage dorée, gravée à son nom, ce nom qui est associé à la Diva désormais – et quelle diva ! sa notoriété prend de l'ampleur un peu plus chaque jour qui passe. elle sait qu'elle doit s'en réjouir – pour elle et puis pour les autres - mais une part de la jeune femme ne voit en cela qu'une brique de plus ajoutée aux murs de sa tour dorée. et c'est l'ennui qui finit par reprendre le dessus, elle grimace sans s’en rendre compte.
« vous avez l'air contrarié. » la voix vient de derrière, myrrha se retourne. et elle croise son regard. ce regard. les joues soudain enflammées, elle reprend son sourire de scène, à la fois gênée parce qu'elle pensait être seule et étonnée qu'on s'adresse à elle si directement. d’ordinaire, les gens s’approchent d’elle comme on vient admirer un objet précieux, avec une certaine admiration mais aussi de la prudence, l’envie de ne pas altérer ce qui se tient sous leurs yeux. il y a toujours une distance, physique et psychologique entre elle et les autres – et ses gardiens veillent à ce que ça ne change pas. et lui se tient là, à un pas, et il la regarde. pour de vrai.
26
la nuit tombe. elle fredonne une comptine pour enfant – sa voix est si douce, si claire. elle se la chante, pour celle qu’elle est, celle qu’elle était et celle qu’elle sera. le son de sa propre voix la rassure, elle a sommeil. avec un soupir las, elle se laisse tomber dans le lit. les draps sont froids depuis longtemps – la dernière personne qui a partagé une nuit avec elle n’était la que pour le divertissement. lui, il lui manque parfois. et parfois pas. peut-être que ce n’est pas lui ou qui que ce soit qui lui manque réellement, mais plutôt la présence de quelqu’un – qui ne soit ni un garde, ni aucune des personnes à son service. les relations humaines sont aseptisées depuis longtemps maintenant. et elle s’ennuie. ses paupières lourdes se ferment et la Diva s’endort. elle se réveillera quelques heures plus tard en sursaut après avoir fait ce rêve angoissant, celui de la pièce sans porte. juste une toute petite lucarne en haut d’un mur. elle sait qu’elle doit voler pour l’atteindre mais ça n’arrive jamais, évidemment. elle est clouée au sol.
en sueur, elle se lève, se rince le visage. quelqu’un toque et entre sans plus de cérémonie dans sa chambre, pour lui demander si elle se sent bien, avec toute la politesse et l’inquiétude du monde dans la voix. elle congédie la jeune femme d’un sourire aimable et d’un geste de la main.
myrrah a vingt-six ans et elle se sent aussi lasse qu’une vieille dame. sa vie est bien remplie – trépidante même pour certains. mais elle s’ennuie, elle s’ennuie. coincée, piégée, dans un carcan brillant et poli avec soin. éternellement enchaînée à son devoir. parce qu’un jour, elle est née avec ce détail en plus que les autres...
| Pseudo | duke Feat | assassin of red (fate)
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| [lbl-origine] : inconnu | Asellus | humaine
[lbl-points] : 433
L'oracle |