La liberté c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement - Hélios Savageon

Hélios Savageon ? Tout ceux qui ont parcourut les murs de la citadelle entre l'an 572 et l'an 600 savent de qui il s'agit. En effet, loin d'avoir la langue dans sa poche son apparence excentrique n'est pas pour l'aider à paraître discret. Sa raisonnance lui permet de se transformer ? Tant mieux, il utilise cet atout pour se faire apparaître des cornes au milieu du front, de la fourrure bleuâtre sur les bras ou bien encore une langue fendue. Il porte en règle général un large pantalon fait de peau et de laine orné de motif discret. Un collier autour de son cou laisse pendre des plumes ainsi qu'une dent de Tungra sur son torse. Le grand gaillard d'1 mètre 88 est plutôt imposant, ses muscles sont secs et saillants. Sa peau est quand à elle laiteuse et l'on ne peut oublier le bleu criard de ses cheveux et de ses yeux ombrageux. Le détail qui peut être le plus étonnant à son sujet et certainement la moitié de mâchoire qui paremente sa joue droite, un détail qui peut paraître effrayant. Surtout lorsqu'elle s'ouvre au son des rires peu discret qu'il émet, mais ce n'est que le résultat d'une transformation ratée. Autre résultat d'une expérience qui a mal tourner, on peut citer la cicatrice le long de son tronc.

Il n'aime ni faire dans la demi mesure ni dans la délicatesse. Même si celui-ci peut se montrer particulièrement furtif à l'instar des chasseurs des plaines. Depuis toujours il possède cet esprit vif, joueur et aventureux. Oui, Hélios ne peut pas tenir en place, il ne connait pas la peur mais au lieu d'être une qualité, cela se présenterait plutôt comme une preuve d'inconscience pure. Malgré l'éducation stricte reçu au sein de la citadelle sa vision des choses reste bien à lui, le contraste entre le bien et le mal par exemple, tout ça ne reste que principes flou dans son esprit. Contrairement à la plupart des enfants qui vivent à la citadelle, il n'a pas de souvenir d'un ailleurs, de parent et d'un foyer aimant. Il ne connait que la façon d'éduquer des mages et ne se rend donc pas compte que certains de leurs protocoles équivaut à de la torture. Il s'est liés d'amitiés avec certains de ses comparses mais les bribes d'histoire qu'il entendait autrefois, en étant jeune, il ne les comprenait pas n'ayant pas d'exemple probant. On ne peut pourtant pas dire de lui qu'il est quelqu'un de mauvais, de bonne compagnie et plutôt curieux il est rare de s'ennuyer en sa présence. Néanmoins, il n'est pas rare qu'il exaspère son entourage tant avec ses manières qu'avec son je-m’en-foutisme envers celles-ci. Sa raisonnance consiste dans la métamorphose et ainsi donc l'imitation, peut être a t'il un peu trop pousser dans ce domaine car il n'est pas rare qu'il ai des réactions.. d'animaux. Oui, oui d'animaux. Une odeur qui lui plait ? Il la suivra à bout de flaire et gare à celle qui porterait un parfum à son goût, elle se retrouverait avec son nez furetant sur la nuque. Un type qui se montrerait agressif l'entendrait grogner et enfin un service rendu se verrait remercier par une léchouille sur la joue.

HISTOIRE

L'an 572 Sombrétoile Lieu dit La citadelle

La nuit noir et humide avait déjà prit sa place depuis plusieurs heures lorsque, sur les terres de Valdéroc, un enfant fut abandonné sur les marches d'une Citadelle. Non pas des moindres, effectivement, celle-ci était celle ou l'on apprenait au mages à devenir mages, aux enfants à apprivoiser leurs pouvoirs au prix d'un grand sacrifice. Le bébé, emmitouflé dans plusieurs fourrures y passa paisiblement sa nuit. Il y fut récupérer au petit matin par un des employés du domaine. C'est ainsi que démarra l'aventure de sa vie, l'aventure d'Hélios Savageon.

L'on aurait pu croire qu'un bébé briserait le silence des murs de la citadelle, mais ce n'était pas le cas, ce bébé ci avait la particularité de se convenir à lui même et ne pleurait qu'en de très rare occasion. Bien évidemment, il n'était pas en mesure de se changer et de se nourrir seul mais les domestiques accomplissaient ses besoins pour lui. Il devint plus difficile lorsque celui-ci ce mit à ramper et plus tard à marcher. Difficile à tenir en place, aventureux, il était rarement laisser seul tant son tempérament était de feu et sa curiosité pour le monde extérieur grandissante.

L'an 576 Primaube Lieu dit La citadelle

L'enfant qui avait à présent quatre années avait pu explorer une partie des murs de l'enceinte, évidemment toujours sous l’œil attentif d'un des domestiques. Néanmoins, il lui était caché des parties du domaine, il lui paraissait de plus en plus mystérieux et avec le mystère grandissant son envie de découvrir le reste de sa maison adoptive également. Il avait pourtant à plusieurs reprises tenté de s'émanciper des griffes de ses chaperons pour allez chahuter dans les coins interdit de la citadelle, sans succès. La soirée allait être spécial pour le petit garçon, on le menait dans une partie de l'endroit qu'il n'avait jamais pu explorer et cela dans le but d'une cérémonie à laquelle il ne comprenait rien du tout. Au fond il ne se faisait pas tant de soucis, après tout les hommes et femmes de cette gigantesque fortification l'avait accueillit et l'avait accepter parmi eux, alors pourquoi se faire du mouron ?

Il apprit finalement qu'il était doté d'un don, d'une raisonnance et que celle-ci allait changer totalement le cours de sa vie. Pour un changement, quel changement ! Un enfant chapardeur tel que lui fut totalement brutalisé par le rythme qu'on lui imposait, apprendre à gérer ses pouvoirs en soit ne fut pas le plus dure. C'était bel et bien le fait de devoir rester scotcher à une chaise à apprendre la lecture, l'écriture, le calcul.. Tandis que lui rêvait de courir dans les jardins, de se rouler dans la boue et d'effrayer les autres enfants.

Ce qui le sauva se trouvait pourtant dans les livres, et se nommait bestiaire. Il adorait lire et en apprendre plus sur la faune de son monde, connaître leurs capacités, leurs environnements et bien évidemment les splendides illustrations qui accompagnaient les écrits. Tout cela stimulait son imagination et il se voyait nageant au côté d'un lumillon, galopant à côté d'un evergale et même planant sous un tungra. La connaissance offerte dans ses livres égayait le garçon mais elle attisa en lui quelque chose de déjà grand, le besoin d'exploration. Si jusque la, il c'était contenter de vouloir explorer la citadelle et son jardin, plus il en apprenait sur le monde extérieur plus il voulait s'y mêler et le découvrir.

L'an 583 Ombrepluie Lieu dit La citadelle

La pluie battante tapait contre le carreaux de l'infirmerie, plusieurs lits étaient occupés mais seul un des occupants était éveillé, fixant le plafond et découvrant son nouveau visage de la pulpe du doigt. Hélios, 13 années au moment des fait ne semblait pas le moins du monde perturbé par la moitié de mâchoire présente sur sa joue droite. Son apparence lui importait peu car sa raisonnance consistait à en changer constamment néanmoins il devinait qu'il ne pourrait jamais se débarrasser de cette particularité. À présent elle ferait totalement partie de lui. Sous ses doigts, il sentait l'os : Blanc immaculé, dure et froid. Les canines : Acéré, parfaite. Elle résultait d'une transformation non réussi, il avait cru possible de se transformer à l'aide des images dans les livres, il avait voulu prendre celle d'un sabre. On l'avait pourtant mit en garde, son imagination était certes fertiles mais les raisonnances pouvaient se montrer capricieuses, c'est ainsi que le préadolescent comprit qu'avant de pouvoir prendre l'apparence d'une quelconque chose il devait la voir de ses propres yeux.

L'an 585 Antrefeu Lieu dit La citadelle

Les fois ou il se retrouvait à l'infirmerie étaient nombreuses, d'ailleurs il n'était pas seul dans ce cas : Chaque enfant qui avait franchit ses murs finissaient irrémédiablement par un passage dans cette pièce pour quelques heures, jours ou même mois. Cette fois-ci, il semblait qu'il y resterait un moment.. La blessure qu'il c'était infligé cette fois-ci avait faillit lui coûter la vie et il se sentait bien incapable d'entamer le moindre entraînement, la moindre transformation. Même s'il était de nature à guérir vite et qu'il ne supportait pas rester longtemps avachie dans un lit, il savait qu'il ne survivrait pas à un nouvel entraînement de cet acabit sans prendre le repos qui lui était dû. Il avait pu déterminer ses limites lorsqu'il c'était sentit déchirer de l'intérieur. Les métamorphoses partielles selon ce qu'il en faisait pouvait durer des jours ou bien quelques heures mais en ce qui concernait les métamorphoses totales celle-ci ne lui pardonnait pas la limite de 2 heure de temps.

Lorsque finalement on l'autorisait à quitter la pièce des blessés, ce fut avec un nouveau souvenir de son endurcissement, de sa raisonnance. Outre la mâchoire qui le caractérisait, il possédait à présent une cicatrice qui barrait en diagonal la totalité de son torse et qui s'arrêtait à l'aine.

L'an 600 Aestifer Lieu Au pied de la citadelle

Hélios Savageon avait à présent 28 ans, 28 ans et on l'autorisait finalement à quitter l'enceinte du domaine pour réaliser ses rêves, voyager, découvrir le monde. Il avait entendu parler d'une guilde, la guilde des rôdeurs, celle-ci lui permettrait de voir réellement les animaux qui peuplent le monde, ceux qu'il n'avait fait qu'imaginer à travers les livres. Évidemment, il avait pu admirer les bêtes qui vivaient dans les plaines de Bellaphone mais jamais plus, et c'est celles la qu'il voulait à présent découvrir.